Toute une histoire ...

Historique


“L’équipe est soucieuse de développer l’autonomie des enfants et
est très
 attachée à l’apprentissage
des valeurs
 essentielles.”
 
On peut dire que Paul De Groote est un directeur heureux,dans une école qui porte très bien ses cent printemps.
L’établissement compte maintenant
environ 250
 élèves, en ce compris les enfants qui fréquentent les deux classes maternelles de l’annexe située avenue Paul Hymans.
Dans les bâtiments qui furent construits en 1909 sont installées 5 classes maternelles et 6 classes primaires.Bien qu’elle ait grandi
avec le temps et que le nombre de ses élèves ait considérablement augmenté, cette petite école a su conserver les atouts d’une structure amiliale.Tous les enfants se connaissent et l’équipe pédagogique privilégie
les échanges entre les classes ainsi que les activités par cycles.
C’est ainsi que l’on travaille entre autres
en ateliers 5-8 et 8-12.
L’équipe est soucieuse de développer l’autonomie des enfants et est très attachée à l’apprentissage des valeurs essentielles.
L’école entretient de nombreux partenariats au niveau des activités culturelles, artistiques et portifs, afin que les élèves puissent voir s'ouvrir de nouveaux horizons.
Mais on pourrait penser que des enfants de 2009, apprendre, jouer, manger, faire la sieste… dans ce vénérable bâtiment pourrait poser quelques problèmes.
Et bien, pas du tout, nos petits écoliers et leurs enseignants sont aussi bien logés que ne l’étaient leurs condisciples de 1909 qui eurent le plaisir d’emménager dans un splendide établissement
tout neuf qu’on nemanquait pas de leur envier.
Et cette ancienne bâtisse ne manque pas
d’atouts : son superbe préau surmonté d’une passerelle prend parfois les allures d’une accueillante place de village, les larges escaliers qui ont supporté des milliers de petits pieds semblent structurer l’ensemble, la hauteur des fenêtres
appelle la lumière et l’on peut aisément passer d’une classe à l’autre. Saviez-vous que le 2ème étage était équipé,
dès l’origine, d’une vaste salle de gymnastique ?
Tous les coins et recoins de l’école sont utilisés, augmentation du nombre d’élèves oblige…


Tout en gardant son cachet, le bâtiment a évolué, s’est adapté, et bénéficie des attentions d’une administration communale soucieuse de l’entretenir parfaitement.

C’est ainsi que toute l’installation électrique vient d’être remise à neuf et qu’un nouveau réfectoire a été aménagé pour les petits de maternelle.

L’acoustique du préau a été améliorée par la pose de panneaux réduisant le bruit.

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Il y a pas mal d’années déjà, l’école s’est
enrichie de locaux supplémentaires en
annexant « la petite maison », un bâtiment
qui était autrefois consacré au logement
du directeur et qui a été transformé
en locaux d’accueil et en réfectoire pour
les classes primaires.

PETITE HISTOIRE
DE 
L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
A WOLUWE-SAINT-
LAMBERT

Il existait une cinquantaine d’écoles primaires
reconnues à Bruxelles et dans les
environs à la veille de l’annexion de nos
régions par la république française en
1795, mais on ne trouve rien de semblable
à Woluwe-Saint-Lambert. Comme
dans bien d’autres petits bourgs ruraux,
c’est encore le curé ou à défaut le sacristain,
qui se charge de dispenser aux jeunes
paroissiens des notions de lecture,
d’écriture et surtout de catéchisme.
C’est d’ailleurs la «Kostershuis»,
ou maison du sacristain
(autrefois située au pied de la
tour de l’église Saint-Lambert,
démolie vers 1930), qui fait alors
office de lieu d’instruction.

Bien que le régime français ait établi les
premières lois en matière de scolarité dès
1795, il faut attendre la période hollandaise,
sous le mayorat de Jean Devis en
1824, pour voir le conseil communal de
Woluwe-Saint-Lambert prendre la décision
de louer une partie de la « Kostershuis »
afin d’y installer un local de classe mieux
adapté.
Lorsqu’en 1852, la commune achète l’immeuble
qui deviendra par la suite maison
communale (l’actuel Shalom Center), elle
en affecte une partie à l’usage provisoire
de classe. Quatre ans plus tard, elle fait
bâtir l’école définitive, située un peu en
contrebas, rue Madyol, aujourd’hui occupée
par la bibliothèque Saint-Lambert.
Cette nouvelle école, où l’on dispense
l’enseignement conjointement aux filles et
aux garçons, restera en fonction durant
plus d’un demi-siècle.

JULES MALOU,
L’ENSEIGNEMENT LIBRE
ET LA LUTTE SCOLAIRE

Quand en 1874, il décide de fonder une
école confessionnelle pour filles à
Woluwe-Saint-Lambert, Jules Malou est
fixé dans notre commune depuis plus de
vingt ans. Il est alors ministre des Finances
et chef de file incontesté des catholiques
belges. Pour diriger l’institution, il sollicite
le concours de la Congrégation des Soeurs
de la Providence et en 1879, l’école prend
possession de la « Chancellerie », vieille
demeure vraisemblablement érigée au
XVIe siècle que l’institut de la Providence
occupe toujours à l’heure actuelle.

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Lorsqu’ils prennent les rênes du  pouvoir au détriment des libéraux qui ont gouverné la Belgique de 1878 à 1884, les catholiques votent une nouvelle loi sur l’enseignement primaire qui permet aux communes de choisir entre l’adoption
d’une école confessionnelle et le maintien
d’une école officielle neutre. La commune
de Woluwe-Saint-Lambert, dirigée par le
bourgmestre Henri Verheyleweghen,
d’obédience catholique, adopte l’école
libre fondée par Jules Malou, dont une
section est ouverte aux garçons, et prend
la décision de supprimer l’école communale.
Celle-ci sera toutefois rouverte en
1895 sous la pression des libéraux. La
guerre scolaire bat alors son plein !


EN 1909,
UNE 
NOUVELLE ÉCOLE


Au début du XXe siècle, les locaux de la
petite école de la rue Madyol deviennent
insuffisants, la population scolaire, liée à
l’essor démographique, ne cessant de
croître. C’est ainsi que le 3 juin 1905, le
conseil communal approuve l’achat d’un
terrain de près de 45 ares situé en bordure de ce qu’on appelle alors la « Petite Chaussée » (Kleine Kasseide), l’actuelle rue Vervloesem. La somme de 10.900 francs consacrée à cet achat est couverte par un emprunt auprès du Crédit communal de Belgique. En 1909, la nouvelle
école, conçue par l’architecte Henri Jacobs, connu pour ses réalisations scolaires Art Nouveau (notamment le groupescolaire Josaphat à Schaerbeek), est ouverte aux élèves. Sa valeur patrimoniale a d’ailleurs été reconnue par son inscription sur la liste de sauvegarde en 1996.

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MAÎTRE JEAN-FRANCOIS VERVLOESEM,
L’INSTITUTEUR


Né à Keerbergen le 2 octobre 1849, Jean-François Vervloesem sort diplômé de l’école normale de l’Etat à Lierre (à l’instar de Théodore De Cuyper, futur échevin, et
Antoine-Joseph Slegers, futur secrétaire communal). Il enseigne d’abord
à l’école communale de Jette entre 1870 et 1879 avant d’être désigné par
Jules Malou pour donner cours à l’école libre pour garçons qu’il vient de créer à Woluwe-Saint-Lambert.
Il deviendra ensuite instituteur en chef de l’école communale en 1895 et le restera
jusqu’à sa mort en 1917.
De son vivant, cet homme robuste, à la carrure impressionnante, était estimé de la population tout entière.
L’ampleur des festivités organisées en son honneur en 1894 et 1907 dans tout Woluwe démontre à merveille la place importante que tenait le «maître» au sein de la petite communauté villageoise et l’ascendant psychologique qu’il exerçait sur elle, au même titre que le châtelain, le curé ou le notaire.
En 1930, ses anciens élèves commandèrent au sculpteur woluwéen Joseph-Gérard Van Goolen le buste qui orne le préau intérieur de l’école.
Après avoir porté, dès 1939, le n° 1 dans la hiérarchie des établissements scolaires communaux, c’est en 1954 que l’école reçut le nom de ce véritable représentant de l’élite locale d’autrefois dont le nom figure également sur les plaques de rue de l’artère adjacente depuis les environs de 1920.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

(Merci à Marc VILLEIRS, historien au
musée communal de Woluwe-Saint-
Lambert, pour ces précieuses informations)


Source et autorisation :

le magazine de la commune de Woluwe-

Saint-Lambert décembre/december 2009

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